la soie, c'est une qualité de vie

Qu'elle soit en cocon, en bourrette, ou en fil, la soie reste cool et fidèle à elle même.

dimanche 22 avril 2012

Voici quelques menus objets-outils insolites qui sont cependant indispensables au quotidien dans l'atelier de tissage.


Le tourniquet ou « tsidina » en malgache dans le jargon du tisserand, sert à démêler puis à mettre en bobine les écheveaux de fils de soie ou alors à l'inverse, à transformer les bobines de soie en écheveaux tout en les capillant pour les stocker plus facilement.




Le petit cantre (porte bobines dérouleur) de la crocheteuse ou de l'ourdisseuse est pratique pour dérouler sans abimer ni enchevêtrer les fils de soie lors de son utilisation. Ainsi si l'on veut utiliser 2 ou 3 fils de couleurs différentes en une seule fois il est très pratique. 

Le boulier-compteur de la tisseuse sert à bien suivre le nombre de pédalages identiques pour un systèmes complexe lors d'un tissage jacquard d'une étoffe comme cette image ci-contre. Il est bien utile pour ne pas perdre les pédales. C'est bien le cas de le dire.










La brosse longue et la passette du grand métier à pédale: sans elles, il parait bien difficile de nettoyer le peigne du métier, et la passette est indispensable pour attraper le fil à travers les dents du peigne lors d'un rentrage des fils de chaîne toujours sur le métier à pédale.





La cuillère du tisserand: elle sert à démêler les fils de chaîne sur le métier traditionnel quand ils ont tendance à se coller les uns contre les autres pendant le tissage. Ceci arrive parfois quand les fils ne sont pas suffisamment encollés avant le tissage, en passant le bout du manche de la cuillère à travers la foule, ils se détachent facilement, et le tissage se fait aisément.





Les peignes à cheveux pour le raphia sont employés pour débiter les lanières de raphia en fils utilisés pour le tissage.






Pinces à linges nécessaires pour fixer les lisses dans le tissage des motifs au cour d'un tissage d'un « lamba » à motifs traditionnels tel le kotofahana.
Les bouts de bois et les morceaux de bambous sont très utiles lors d'un démêlage compliqué d'un écheveau de soie qui a été malmené.







Le pot de vaseline est indispensable pour lustrer le fil de soie grège afin d'éviter qu'il ne s'écorche au cour des différentes manipulations du fil: passage de l'écheveau à la bobinoir pour le moulinage par exemple.


Certains de ces petits outils -notamment le tsidina, ou encore la cuillère, le peigne et les différents bouts de bois- ont été conçus au fur et à mesure que la tisserande se trouvait confrontée à quelque difficulté au cours de son travail et ce sont des objets très courants dans la vie de tous les jours. Ainsi jadis le métier de tisserand était intégré aux activités quotidiennes et jusqu'à ce jour nous pouvons découvrir dans les chaumières à la campagne, un métier traditionnel horizontal aligné au lit familial, car beaucoup de femmes pratiquent encore ce savoir faire chez elles, et montent en ville pour vendre leurs produits. Kololandy de Madagascar encadre ces femmes ( hommes) pour qu'elles améliorent leur savoir faire et nous leur donnons quelques conseils pratiques.



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