Le tourniquet ou
« tsidina » en malgache dans le jargon du tisserand, sert
à démêler puis à mettre en bobine les écheveaux de fils de soie
ou alors à l'inverse, à transformer les bobines de soie en
écheveaux tout en les capillant pour les stocker plus facilement.
Le petit cantre (porte bobines dérouleur) de la crocheteuse ou de l'ourdisseuse est pratique pour dérouler sans abimer ni enchevêtrer les fils de soie lors de son utilisation. Ainsi si l'on veut utiliser 2 ou 3 fils de couleurs différentes en une seule fois il est très pratique.
La brosse longue
et la passette du grand métier à pédale: sans elles, il parait
bien difficile de nettoyer le peigne du métier, et la passette est
indispensable pour attraper le fil à travers les dents du peigne
lors d'un rentrage des fils de chaîne toujours sur le métier à
pédale.
La cuillère du
tisserand: elle sert à démêler les fils de chaîne sur le métier
traditionnel quand ils ont tendance à se coller les uns contre les
autres pendant le tissage. Ceci arrive parfois quand les fils ne sont
pas suffisamment encollés avant le tissage, en passant le bout du
manche de la cuillère à travers la foule, ils se détachent
facilement, et le tissage se fait aisément.
Les peignes à
cheveux pour le raphia sont employés pour débiter les lanières de
raphia en fils utilisés pour le tissage.
Pinces à linges
nécessaires pour fixer les lisses dans le tissage des motifs au cour
d'un tissage d'un « lamba » à motifs traditionnels tel
le kotofahana.
Les bouts de bois
et les morceaux de bambous sont très utiles lors d'un démêlage
compliqué d'un écheveau de soie qui a été malmené.
Le pot de vaseline
est indispensable pour lustrer le fil de soie grège afin d'éviter
qu'il ne s'écorche au cour des différentes manipulations du fil:
passage de l'écheveau à la bobinoir pour le moulinage par exemple.
Certains de ces
petits outils -notamment le tsidina, ou encore la cuillère, le
peigne et les différents bouts de bois- ont été conçus au fur et
à mesure que la tisserande se trouvait confrontée à quelque
difficulté au cours de son travail et ce sont des objets très
courants dans la vie de tous les jours. Ainsi jadis le métier de
tisserand était intégré aux activités quotidiennes et jusqu'à
ce jour nous pouvons découvrir dans les chaumières à la campagne,
un métier traditionnel horizontal aligné au lit familial, car
beaucoup de femmes pratiquent encore ce savoir faire chez elles, et
montent en ville pour vendre leurs produits. Kololandy de Madagascar
encadre ces femmes ( hommes) pour qu'elles améliorent leur savoir
faire et nous leur donnons quelques conseils pratiques.
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